Beaucoup de choses se sont passées ces derniers mois chez Green Mama… Des remises en questions personnelles qui ont beaucoup impacté ma manière de créer.
Voici donc un long article pour vous présenter mes pérégrinations artistiques de cette année 2022 transformante, ainsi que la genèse d’une nouvelle série de peintures par le biais de laquelle j’ai découvert un plaisir à créer que je n’avais jamais connu auparavant…

L’arbre des Hespérides

 

Tout (re)commença par un arbre.

Je n’avais plus envie. De rien. Je voulais juste dormir et attendre que la vie passe. J’ai fait une pause. Quelque part sur le chemin, j’avais perdu l’accès à la source de ma créativité. J’avais peur qu’elle ne soit tarie pour toujours.

Pourtant, par un jour ensoleillé du mois d’août, un élan de patouiller avec la peinture est arrivé. Il était différent de d’habitude, en cela que je n’avais pas d’image en tête. Je voulais juste sentir à nouveau la douceur du papier, diluer la peinture dans l’eau, tirer des traits, faire des tâches, des formes, des couches… Laisser la couleur aller où elle veut.

J’ai pris un carnet. Je voulais être sûre de ne laisser aucune place à la pression du résultat, la pire ennemie que je me connaisse à ce jour (je l’ai appelée Brigitte) (pardon pour les Brigitte). A la place, j’avais envie d’apprécier le moment simplement et mieux faire connaissance avec un autre état d’esprit plus compliqué à appréhender pour moi : l’expérimentation.

Ce jour-là, un drôle d’arbre est né du plaisir de peindre.
Et il m’a plu.

Je ne savais pas encore que ça allait être mon arbre des Hespérides.
Je ne savais pas encore qu’au lieu de trouver un sens à ma création avant de la peindre, j’allais le trouver à force de peindre…

 

 

Naissance d’une dryade

 

Depuis que je suis petite, je dessine et peins des portraits d’êtres humains. C’est un thème qui revient souvent, et que j’aime beaucoup.

L’année dernière, j’ai mis de côté la peinture acrylique pour me consacrer à la gouache, mais je n’avais pas encore trouvé le chemin pour revenir à mes premiers amours.

A force d’expérimenter le plaisir de peindre dans mon carnet, un jour, le naturel est revenu au galop, et un portrait-arbre est apparu.
A ce moment, j’ai su que j’avais trouvé ce que je cherchais. Un fil rouge aux milles possibilités à expérimenter.

De l’arbre des Hespérides était née ma première dryade.

 

Dryades, natures intérieures

 

Alors, j’ai fermé le carnet et décidé qu’il était temps de ressortir mon beau papier adoré : très épais, si doux et parfaitement lisse comme j’aime.

J’ai tracé un profil très épuré au crayon, sans trop y réfléchir, et puis, sans savoir très bien où j’allais, j’ai choisi et posé les couleurs et les formes à l’instinct… à l’envie.

Je ne le savais pas encore mais c’est ainsi qu’est né la première œuvre d’une série de peinture que j’ai plus tard, en regardant l’ensemble du travail effectué, choisi d’appelée « Dryades, natures intérieures ».

Ce sont mes « Dryades », que je vous présente juste après (vous pouvez aussi en retrouver dans mon portfolio).

Avec le recul, je vois en elle la nature humaine si complexe, faite de transparence et d’opacité, de couches qui se recouvrent les unes les autres, de nuances fines et de contrastes forts, de ramification, de branches et de racines plus ou moins visibles, plus ou moins profondes.

L’humain qui fait partie du vivant, et dont le vivant fait partie.

Continuant sur ma lancée, d’autres personnages sont petit à petit apparus au gré de mes coups de pinceaux, sur le papier en même temps qu’à ma conscience. J’avais trouvé le cadre idéal pour laisser mon inconscient faire tout le boulot ! Cela s’est finalement avéré hyper fluide et ressourçant, à un point que je n’avais jamais connu avant…

Suivant mon principe d’expérimentation, j’ai quand même essuyé quelques « ratés »
Pas grave,
je suis passée à autre chose. J’ai fait passer le plaisir de peindre avant le résultat et j’ai créé d’autres peintures.
Quatorze en fait.
Quatorze nouvelles occasions d’expérimenter et d’apprendre  ce que je pouvais faire, ou pas, avec ma gouache.
Et puis, un jour, j’ai ouvert mon carton à dessin et je suis retombée sur ces « ratées ».
Elles n’était peut-être pas foutues finalement…
Les quatorze œuvres précédentes m’avaient appris comment les réparer.

Au bout d’un moment, de quelques peintures,  j’ai commencé à sentir l’envie de sortir du cadre de départ. De décompartimenter le buste, le cou, la tête… pour voir jusqu’où je pouvais en faire un tout. De garder une base mais d’aller explorer de nouvelles contrées,
quelque part à la croisée entre le réalisme, le surréalisme, et le motif.
Inconsciemment, je crois que je cherchais à rendre le corps vivant autant que la tête… dans mon art, et peut-être aussi dans ma vie. »

Des peintures originales… et des tirages d’art !

 

Pour voir davantage de photos de toute la série, ainsi que les titres, formats et mediums utilisés, je vous donne rendez-vous sur mes pages Instagram et/ou Facebook. J’y partage aussi des poèmes inspirés par ces peintures.

Dans le cas où une peinture originale vous intéresse, il suffit de me contacter par mail pour plus d’information.

Si vous préférez l’option tirage d’art (reproduction imprimée qualitative), au format A4 ou A3, des reproductions de cette série « Dryades, natures intérieures » sont disponibles en précommande sur ma boutique en ligne jusqu’au 30 novembre. Ces tirages seront envoyés la première semaine de décembre, pour une réception avant Noël.

Pré-commander, ça sert à quoi ?
– à soutenir une artiste émergeante (moi  😉 ) dans son travail
– à être sûr.e d’avoir son/ses exemplaires avant Noël
– à recevoir en cadeau une carte d’art Green Mama art ! (au choix sur toute la boutique)

 

J’espère que ce nouveau tournant dans mon travail vous plaira autant qu’à moi parce que, depuis, je ne semble plus pouvoir m’arrêter de créer !  😉

Autoportrait de Maëlle Delavaud-Couëdel - Green Mama art - Artiste-peintre et illustratrice à Nantes, France